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ToggleMéthode PERT
Les informations sur les tâches sont résumé dans un échéancier comme l’exemple suivant :
tâche
|
précédence
|
durée
|
A
|
–
|
6
|
B
|
–
|
5
|
C
|
A
|
4
|
D
|
B
|
6
|
E
|
C
|
5
|
F
|
A, D
|
6
|
G
|
E, F
|
4
|
Étape 1 : construction du graphe à partir de l’échéancier
- Méthode PERT – Détermination des niveaux des tâches :
On attribuera le niveau 0 aux tâches qui n’ont pas de tâche antérieure.
On attribuera le niveau 1 aux tâches dont les tâches antérieures sont de niveau 0.
On construira le graphe en traçant les tâches par ordre de niveau croissant.
- Méthode PERT – Tâches commençantes, finissantes, convergentes :
Avant de se lancer dans la construction du graphe, il sera souvent utile de détecter les tâches dites commençantes, finissantes ou convergentes.
sommet terminal du graphe.
Il est important de placer les tâches par ordre d’exécution. La tâche F ne peut être placé qu’une fois la tâche A et D placées, et la tâche D ne peut être placé qu’après la tâche B. Cela explique l’arête fictive entre 2 et 5 (A et à la distance 1 alors que F est à la distance 3 du début).
Étape 2 : déterminer les dates et marges
Une fois le graphe construit, on va déterminer les dates au plus tôt et au plus tard pour les
différents sommets et les marges libres et totales pour les tâches.
- Méthode PERT – Dates au plus tôt :
Pour un sommet, la date au plus tôt (notée : t) représente le temps minimum nécessaire pour atteindre ce sommet. Elle se déterminera de proche en proche, par ordre de sommet croissant, à partir de l’entrée du graphe, grâce à l’algorithme de Ford de recherche du chemin le plus long.
Ainsi :
t1 = 0 et tj = Max ( ti + dij ) sur tous les i précédant j avec dij = durée entre le sommet i et j.
Dans l’exemple, t1 = 0, t2 = 0+6 = 6, t3 = 0+5 = 5, t4 = 6+4 = 10, t5 = max ( 6+0 , 5+6 ) = 11, t6 = max ( 11+6 , 10+5 ) = 17, t7 = 17+4 = 21.
La date au plus tôt de la sortie du graphe représente la durée minimale réalisable pour
l’ensemble du projet ( dans l’exemple, t7= 21, le projet durera donc au mieux 21 jours).
- Méthode PERT – Dates au plus tard :
Pour un sommet, la date au plus tard (notée : T) représente concrètement la date à laquelle cet état doit obligatoirement être atteint si l’on ne veut pas augmenter la durée totale du projet. Elle se déterminera de manière analogue à t, mais par ordre de sommet décroissant, depuis la sortie du graphe vers l’entrée.
Ainsi :
Tn = tn = Durée du projet et Ti = Min ( Tj – dij ) sur tous les j précédant i.
Dans l’exemple, T7 = 21, T6 = 21 – 4 = 17, T5 = 17 – 6 = 11, T4 = 17 – 5 = 12, T3 = 11 – 6 = 5, T2 = min ( 11-0 , 12-4 ) = 8, T1 = min ( 8-6 , 5-5 ) = 0.
On aura toujours t1 = T1 = 0 et t inférieur ou égal à T pour tout sommet. On appelle T-t la
marge de flottement du sommet.
- Méthode PERT – Marges des tâches :
La marge libre d’une tâche représente le retard maximal possible d’une tâche sans retarder le début des tâches suivantes, noter ML. La marge totale d’une tâche représente le retard maximal possible pour la réalisation d’une tâche sans retarder l’ensemble du projet, on la notera MT : MLij = tj – ti – dij et MTij = Tj – ti – dij.
Compte tenu du mode calcul, les marges seront toujours positives ou nulles et la marge libre d’une tâche sera toujours inférieure ou égale à sa marge totale.
On qualifiera de critique, une tâche dont la marge totale est nulle. Une tâche critique ne doit pas prendre de retard si l’on ne veut pas augmenter la durée totale du projet.
Si la durée d’une tâche non critique augmente, une partie de cette augmentation sera absorbée par la marge de la tâche, seul le surplus se répercutera sur la durée du projet.
Aparté
Les sommets peuvent contenir plusieurs informations en même temps :